B 168/14-30.2 Interrogatoires et aveux de Jeannette (dite aussi Frène) au poêle de la Porterie et "au lieu de la torture", 1594.09.03-1594.09.20 (Document)

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Informations conc. l'identification

Ref. code:B 168/14-30.2
Ref. code AP:B 168/14-30.2
Title:Interrogatoires et aveux de Jeannette (dite aussi Frène) au poêle de la Porterie et "au lieu de la torture"
Creation date(s):9/3/1594 - 9/20/1594
Level:Document

Indications sur l'étendue

Etendue:20 p. (pages blanches: p. 16-20)
Description support:Main : J.-G. Bajol, prévôt

Zone du contenu et de la structure

Content:Dates des interrogatoires:
- 3 sept. (matin): p. 1. Elle dit n'être coupable de rien.
- 3 sept. (après-midi): p. 1-3. Au lieu de la torture; appointement la condamnant à la torture (p. 1). Première torture sans pierre. Premiers aveux (p. 2). Un terme de réflexion lui est donné jusqu'au lundi suivant (p. 3).
- 5 sept.: p. 4-6. Au poêle de la Porterie. Interrogée sur les traces de sang qu'elle présente, elle affirme que "Dieu habillé en blanc" lui est apparu la nuit dernière et lui a reproché ses faux aveux, qu'elle révoque. Elle est amenée au lieu de la torture, mais elle défaille, crache "une pierre de la grosseur d'une petite noix, avec grande puanteur", alors que l'étage inférieur résonne d'un bruit inexpliquable (p. 4). Incitée à parler, elle assure qu'elle le fera si on lui promet la vie sauve, car elle voit bien qu'ils veulent la brûler "en mesme sorte que les aultres" (p. 5). Deuxième torture (p. 5) et troisième torture (p. 6).
- 6 sept.: p. 6-9. Au lieu de la torture. Attachée pour subir la quatrième torture, elle passe aux aveux.
- 7 sept.: p. 9-10. Au poêle de la Porterie. Elle revient sur certains aveux et nie avoir jamais renié Dieu, même si elle a "heu la compagnie" de "l'ennemy" (p. 9).
- 20 sept. (matin): p. 11-12. Au poêle de la Porterie. Elle demande que le prince lui laisse la vie et qu'elle puisse être conduite par son gendre à Mulhouse où elle demeurerait jusqu'à sa mort, car un procès publique et une exécution par le feu "causerait un grand deshonneur et regret à ses parens"; selon elle, cette grâce peut lui être accordée, puisqu'elle n'a fait mourrir nul homme ou bête, "ains auroit seullement heu la compagnie de l'ennemy par une fois, et contre son gré" (p. 11). Les officiers font valoir que le diable n'a aucun pouvoir sur les humains sans leur consentement et "des promesses respectives", donc un pacte, et que de plus "ledit ennemy ne se presentoit jamais à personne qu'il ne recongneut propre et disposé à estre tentée" (p. 11). Ensuite, elle décrit sa rencontre avec le démon en atténuant sa culpabilité au maximum (p. 12).
- 20 sept. (après-midi): p. 12-15. Au poêle de la Porterie. Elle continue ses aveux visant à démontrer la légèreté de sa faute. Les officers pointent ses contradictions et l'avertissent de faire attention à "éviter les torments" (p. 14). Après quoi, elle confesse plusieurs délits.

A noter:
- Son vrai nom est Jeannette, mais les gens l'appellent Frène en raison de sa grande ressemblance avec une tante ainsi prénommée (p. 1).
- Elle décrit de façon très stéréotypée la rencontre avec son démon, hormis le fait qu'il lui donne un récipient de terre contenant de l'eau et non du poussat; elle dit avoir enterré ce récipient dans son jardin au pied d'un cerisier (p. 2); les officiers le feront rechercher (p. 3) en vain et ils la torturent pour lui faire dire l'endroit réel de la cachette (p. 5). Elle finit par désigner les endroits où se trouvent l'eau, ainsi qu'une graisse suspecte trouvée au décès de son mari, qu'elle pense avoir été sorcier (p. 6; sur son mari: voir aussi p. 13).
- Maléfices commis (p. 3).
- Son démon se nomme Greppin, mais elle ne l'a vu qu'une fois, car depuis elle s'en protège en portant toujours du pain bénit dans ses habits. Les officiers trouvent en effet "desoub le bras dextre au corps de son chemiset (...) un lopin de pain cousu" (p. 3).
- Sabbat avec ses complices de la seigneurie de Florimont, derrière le château de Florimont. Elle en repart sur "une ramasse", mise en mouvement par la formule "Hay de part le diable!" (p. 8). Les officiers lui demandant si elle peut leur en faire la démonstration, mais elle répond que non, car une fois emprisonnées, les sorcières perdent "toute puissance" (p. 8).
Disponible en ligne:https://app.transkribus.org/sites/aaeb/doc/1712460

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Langue:Français
 

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URL:https://archives-aaeb.jura.ch/detail.aspx?ID=515812
 

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